Son

Appartient au dossier : Les Blank, Ross Brothers : l’Amérique en périphérie Pour une poignée de docs, le podcast

Pour une poignée de docs #04 : le sud états-unien de Bill et Turner Ross

Originaires du Midwest américain, Bill et Turner Ross vivent à La Nouvelle-Orléans et ont réalisé plusieurs de leurs films dans le sud des États-Unis, en Louisiane et au Texas. Que racontent-ils de leur pays ? C’est ce que nous explique le journaliste et producteur Jordan Mintzer dans le quatrième épisode de Pour une poignée de docs, alors que les frères Ross sont mis à l’honneur par la Cinémathèque du documentaire à la Bpi en 2023.

Le podcast Pour une poignée de docs explore des sujets qui traversent les documentaires programmés par la Cinémathèque du documentaire à la Bpi.

Réalisation et entretien : Marion Carrot
Recommandations et doublage : Gilles d’Eggis
Coordination sonore : Ramy Attallah
Enregistrement et post-production : Felix Brandt et Artus Galud
Merci à Harry Bos et au SAE Institute.

Musique du générique de début : Danijel Zambo
Musique du générique de fin : Richard Bodgers
Effets sonores :
BBC Sound Effects

Extraits entendus :
Tchoupitoulas, de Bill et Turner Ross (2012) © Court 13 Production
River, de Bill et Turner Ross (2013) © Turner Ross
Western, de Bill et Turner Ross (2015) © Court 13 Production

Consultez la version accessible du podcast en pdf.

Publié le 10/05/2023 - CC BY-SA 4.0

Pour aller plus loin

Le Sud au cinéma, de The Birth of a Nation à Cold Mountain

Marie Liénard-Yeterian et Taïna Tuhkunen (dir.)
École polytechnique, 2009

Premier ouvrage en français consacré aux images du sud des États-Unis popularisées et problématisées par le cinéma, Le Sud au cinéma est codirigé par deux maîtresses de conférences spécialistes de la littérature et du cinéma de ce territoire américain. Une introduction historique contextualise d’abord les fantasmes sur lesquels s’appuient les représentations cinématographiques du Sud, en insistant sur le rôle fondateur de Naissance d’une nation de David W. Griffith (1915).

Puis, une série de treize articles, certains en anglais et d’autres en français, propose des approches par thématique, par film ou par cinéaste. On peut ainsi lire une étude sur le traitement de la guerre de Sécession, une sur le « cinéma de rednecks », mais aussi un article sur la Floride dans Certains l’aiment chaud, de Billy Wilder (1959) et un autre sur l’adaptation de l’Odyssée d’Homère dans O’Brother des frères Coen (2000). Une riche bibliographie anglophone et un index des films cités enrichissent l’ouvrage.

À la Bpi, niveau 3, 791(73) LIE

Demain sera un autre jour. Le Sud et ses héroïnes à l'écran

Taïna Tuhkunen
Rouge profond, 2013

De célèbres actrices hollywoodiennes, telles que Bette Davis, Vivien Leigh, Shirley Temple ou Elizabeth Taylor, ont incarné à l’écran des héroïnes sudistes, nous rappelle Taïna Tuhkunen en introduction de cet ouvrage, issu de son habilitation à diriger les recherches (HDR) en littérature et cinéma. Ces Southern Belles (Belles du Sud) matérialisent et mythifient à elles seules un espace aussi historique que fantasmatique : celui de la « Cause perdue » (Lost Cause of the Confederacy), une idéologie ségrégationniste revendiquée depuis la guerre de Sécession.

Après une introduction en forme de portrait des ladies sudistes, l’ouvrage se structure en sept chapitres thématiques qui traversent l’histoire du cinéma, du début du 20e siècle à 2011. Taïna Tuhkunen analyse d’abord, au prisme de ses personnages féminins, les adaptations du roman La Case de l’oncle Tom (1852). Puis, elle s’arrête longuement sur Naissance d’une nation à travers le personnage fondateur de Belle du Sud incarné par Lilian Gish. L’autrice souligne ensuite une mutation des représentations de la Southern Belle à l’arrivée du cinéma parlant, en étudiant notamment Autant en emporte le vent (1939) et l’ardeur de son héroïne, Scarlett O’Hara. Elle évoque, dans le chapitre suivant, la figure de la Mammy, esclave noire loyale à sa maîtresse, notamment incarnée à de multiples reprises à l’écran par Hattie McDaniel. Les trois derniers chapitres parlent des enjeux du métissage, de la manière dont les portraits de Belles sont ébranlés par la modernité à partir des années 1950, et dont elles peuvent devenir des figures inquiétantes dans les films qui mettent en crise les représentations du Sud.

À la Bpi, niveau 3, 791(73) TUH

Le Rio Grande et la frontière USA-Mexique mis en scènes

Clément Brault et Romain Houeix
Espaces et signes, 2020

Les journalistes Clément Brault et Romain Houeix ont coécrit ce petit livre de la collection « Ciné voyage » évoquant le Rio Grande, fleuve qui sépare le Texas du Mexique, à travers ses enjeux cinématographiques, et replaçant, sur différentes cartes thématiques, les lieux de plusieurs films.

Après une introduction sur les représentations filmiques de la frontière, l’ouvrage est structuré en quatre chapitres. Le premier rappelle que le Rio Grande a été montré comme un lieu de naissance de la nation états-unienne, en opposition aux peuples autochtones et aux Mexicain·es. Le deuxième chapitre explique comment le personnage stéréotypé du Mexicain est venu remplacer celui de l’« Indien » dans une certaine mythologie cinématographique. Le troisième chapitre analyse les représentations des forces de l’ordre, en lien avec le trafic de drogue. Enfin, le dernier chapitre évoque les récits de migrations.

Le style est simple et clair, et de nombreuses descriptions des films viennent éclairer le propos.

À la Bpi, niveau 3, 791.041 BRA

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