Série

Appartient au dossier : Saint Alban, une révolution psychiatrique

Saint-Alban 1/4 : Lieu effervescent de l’art brut

Pour ouvrir notre série sur les démarches psychiatriques innovantes de l’hôpital de Saint-Alban, nous vous proposons une œuvre de l’artiste Auguste Forestier, un patient de l’hôpital.
En 1940, l’arrivée du réfugié républicain catalan, François Tosquelles, et sa mise en œuvre d’une psychiatrie humaine assurent la position de cet hôpital à l’avant-garde de la psychothérapie institutionnelle.
En lien avec le cycle Psychiatrie, psychanalyse et malaise social, Balises a sélectionné quatre photographies mettant en lumière divers aspects de l’hôpital.

 

Maison d'Auguste Forestier
Auguste Forestier, Maison, Collection particulière. Photo : Patrick Lescure

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Auguste Forestier est interné définitivement à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban en 1914, après avoir commis des fugues et des délits dès l’adolescence. Il provoque notamment le déraillement d’un train en plaçant des cailloux sur la voie. Artiste passionné, le confinement ne l’empêche pas d’installer un atelier dans un couloir de l’hôpital, où il crée sans cesse des sculptures multiformes constituées de matériaux de récupération.

Maison est une œuvre représentative de l’art brut, un terme associé aux artistes autodidactes et utilisé pour la première fois en 1945 par le peintre Jean Dubuffet. C’est l’art des marginaux : prisonniers, reclus, fous, anarchistes, mystiques ou révoltés. Maison, composée simplement de bois, de verre et de clous, impressionne Jean Dubuffet et Paul Éluard, qui jouent un rôle majeur dans la popularisation du travail de Forestier. Les couleurs évocatrices de l’enfance et la conception architecturale rudimentaire créent une esthétique artisanale, ce qui lui confère un charme tout à fait particulier.

Publié le 08/02/2019 - CC BY-SA 3.0 FR

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