Appartient au dossier : Press Start 2022 : paroles et musique
Jeux vidéo pour musicien·nes et mélomanes
Vous avez envie de devenir un as du tambour, de la guitare ou de la danse irlandaise ? Balises vous propose une sélection de jeux vidéo pour apprendre à jouer d’un instrument de musique, améliorer votre sens du rythme ou tout simplement profiter de bandes-son originales, en écho au festival Press Start organisé à la Bpi à l’automne 2022.
Publié le 26/09/2022 - CC BY-SA 4.0
Pour l'apprentissage
Taiko no Tatsujin | Namco, 2001
Voici un jeu spécifique à une culture et un pays, inspiré de l’art du tambour au Japon. Peut-être avez-vous déjà vu des musicien·nes jouer de ces percussions parfois surdimensionnées : vêtu·es d’une tenue traditionnelle incluant Happi (法被 – la veste) et Tanugui (手拭い – le bandeau), ces artistes font maintenant le tour du monde dans des spectacles grandioses. Iels s’expriment avec virtuosité dans une gestuelle extrêmement technique et physique rappelant, à nos yeux occidentaux, la pratique des arts martiaux.
Si vous rêvez de maîtriser cet art ancestral, c’est maintenant possible grâce à Taiko no Tatsujin ! Ce jeu de rythme devenu culte au Japon se pratique à l’origine dans des salles d’arcade, où les joueur·ses s’affrontent en duo avec des tambours prenant beaucoup de place. Grâce à des instruments miniatures, d’autres versions du jeu sortent ensuite sur consoles et appareils mobiles – au Japon d’abord, puis au niveau mondial depuis la sortie de Taiko no Tatsujin: Drum ‘n’ Fun! sur Nintendo Switch en 2018. L’objectif reste le même : pratiquer l’art du tambour en frappant en rythme le bord ou le centre de l’instrument, en suivant les notes qui défilent à l’écran.
Rocksmith | Ubisoft, 2011
Rocksmith est une méthode interactive d’apprentissage de guitare ou de basse. Le logiciel vous permet de vous familiariser, par imitation, avec les notes et accords de l’instrument. Vous êtes ainsi amené·es à interpréter de célèbres morceaux de rock, décomposés à l’écran par un système de notes et de cordes colorées. Vous jouez donc avec une véritable guitare, reconnue par la console grâce à un cordon le reliant à la manette.
Que vous soyez débutant·e ou expérimenté·e, le jeu s’adapte à votre niveau : la méthode, particulièrement pédagogique, permet d’avancer à votre rythme vers des techniques plus avancées. Rocksmith offre également la possibilité d’affronter vos ami·es dans des mini-jeux de type arcade, aussi rapides qu’addictifs. Les cordes remplacent alors les touches d’une manette pour des parties de baseball, des chasses au canard ou des combats de saloon.
Pour le rythme
A Musical Story | Glee-Cheese Studio, 2021
Première création du studio français Glee-Cheese Studio, A Musical Story est un jeu de rythme dont l’histoire, le graphisme et la bande-son vous plongent dans l’ambiance des années soixante-dix. L’intrigue est centrée sur Gabriel, un guitariste amnésique. L’objectif est d’appuyer sur les différentes touches en rythme avec la musique proposée par le jeu, afin de stimuler la mémoire musicale du jeune homme et de libérer ses souvenirs. Contrairement à d’autres jeux comme Taiko no Tatsujin, la réussite d’une séquence repose davantage sur l’écoute que sur le respect de signaux visuels.
Le jeu alterne entre scènes animées narratives, grandes boucles et mises en situation contextuelle. Ses créateurs ont par ailleurs composé une superbe bande-son originale de vingt-six titres, reflétant les sentiments et réminiscences de Gabriel dont on découvre ainsi le travail, les amis, le quotidien… Un jeu atypique, avec un enjeu pour les apprenti·es musicien·nes : réussir une piste à la perfection permet de débloquer un nouveau chapitre.
Patapon | SCE Japan Studio et Pyramid, 2007
Ce jeu de rythme vous place dans la position d’un dieu, responsable de la destinée d’une peuplade de guerriers fougueux et disciplinés : les Patapons, de minuscules créatures monoculaires en guerre contre leurs ennemis, les Zigotons. Dans cet univers, chaque touche de la manette est associée à un tambour au son précis. L’objectif est donc d’appuyer en rythme sur différentes combinaisons, afin de maîtriser les tambours sacrés et, surtout, d’aider vos braves disciples à reconquérir leur territoire et à atteindre le bout du monde.
Sorti sur PSP – la console portable de Sony – au Japon en 2007, et l’année suivante en Europe, le jeu a ensuite fait l’objet d’une déclinaison en haute définition sur consoles de salon. Entre rythme et stratégie, cette petite perle un brin minimaliste gagne à être jouée sur grand écran, grâce à un lissage des couleurs et une mise en valeur du son.
Pour la bande-son
Just Dance | Ubisoft, 2009
Jeu de danse par excellence avec vingt-cinq millions d’exemplaires vendus, Just Dance repose sur un principe simple : reproduire la chorégraphie montrée à l’écran, au rythme de morceaux souvent célèbres, et plus ou moins récents. Un accessoire variable selon la console – la Wiimote sur Wii, la caméra sur PS4, etc. – est utilisé pour détecter chacun de vos gestes. Une bonne synchronisation de vos mouvements avec ceux de votre modèle virtuel vous permet de remporter des points et des étoiles. Les chorégraphies sont plus ou moins complexes et vous demandent des efforts variés en fonction de la chanson choisie.
Just Dance est certainement le casual game le plus facile à prendre en main, et celui qui présente le plus gros potentiel en matière de fous rires et de soirées réussies. Alors qu’on reproche souvent au jeu vidéo la position statique dans laquelle il place les joueur·ses, Just Dance propose au contraire de faire de l’exercice tout en s’amusant. Une innovation récente, le mode Sweat (« Transpiration »), permet même de créer une routine sportive en comptabilisant les calories brûlées et le temps passé à danser sur vos musiques préférées.
Cuphead | Studio MDHR, 2017
Cuphead est un jeu de plateformes de type run and gun. L’histoire, relativement secondaire, vous amène à incarner Cuphead ou Mugman – en solo ou en mode coopératif local – et à explorer des mondes étranges.
Ce jeu est avant tout remarquable par son évocation des cartoons américains des années trente. Cette influence se retrouve aussi bien dans le graphisme que dans la musique, créés d’après l’esthétique et les techniques de l’époque. Les animations ont été dessinées à la main sur celluloïd, avec un recours à l’aquarelle pour les arrière-plans. Imaginée par le compositeur canadien Kristofer Maddigan, la bande-son comprend quant à elle une cinquantaine de compositions originales inspirées de Duke Ellington ou encore de Scott Joplin, enregistrées par un orchestre de jazz. Plusieurs morceaux ont d’ailleurs été rassemblés sur un album sorti en 2019.
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